27 janvier 2015
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Les Bourgmestres de Jupille.
Afin de documenter les habitants de Jupille j’ai pensé qu’un article sur les anciens bourgmestres de notre village serait instructif.
Avec l’aide d’autres membres du cercle historique j’ai pu récolter pas mal de renseignements. Renseignements qui ne sont pas complets, loin de là, mais qui peuvent être complétés par nos nombreux lecteurs.
En 1831, année de la création de notre pays, la Belgique comptait 2739 communes. Quelques années plus tard, en 1839, le traité des 24 articles conduit la Belgique à céder une partie de son territoire aux Pays-Bas ainsi qu’au Grand-Duché du Luxembourg. Après la grande guerre de 14-18 les communes des Cantons de l’Est furent prises à l’Allemagne. Il y eu donc création d’une dizaine de communes et la fusion d’autres. Puis ce fut le grand chambardement des décennies 60 et 70.
En 1961, certaines dispositions de la « Loi Unique » permirent une simplification des fusions de communes sur base volontaire. C’est ainsi que le nombre de communes en 1961 étaient de 2663; en 1965 elles n’étaient plus que de 2586 et de 2359 en l’an 1971.
Par l’arrêté royal du 17 septembre 1975 le nombre de communes fut réduit de 2359 à 596. Cette fusion était effective le 1 janvier 1977. C’est ainsi que la commune de Jupille-sur-Meuse fut absorbée par son grand voisin : la ville de Liège.
N’empêche l’histoire, nous avons pu retrouver la quasi-totalité des anciens bourgmestres de notre village. Le plus ancien fut un certain Jean-François Le Soinne né à Liège le 29 août 1776, et décédé en ce même lieu le 24 novembre 1852. De tendance catholique, il fut à la tête de la commune de 1826 à 1852. Nous savons qu’une fille de ce bourgmestre prénommée Armande, était l’épouse du Baron De Moffaerts. Par contre nous n’avons aucune représentation de ce personnage. D’après un livre paru en 1852 on signale que c’est sous son administration que l’église de Jupille a été reconstruite.
Son successeur fut peut être son fils, son frère ou un membre de sa famille puisqu’il s’agissait de Léon Lesoinne. Il dirigea la commune du 29 mars 1853 au 31 décembre 1860.
lettre de faire-part du décès de Charles Henri Ferdinand de Moffarts, beau-père d'une fille Lesoinne
Le suivant était un certain Jean Massar(t), né à Jupille le 28 décembre 1814. Ce personnage a donc vécu la fin de la Belgique sous domination française, puisqu’elle devait se terminer avec la célèbre bataille de Waterloo en 1815. La commune était dirigée par Jean Massar(t) du 11 février 1861 au 1 juin 1878.
Ce fut Jean Théodore PIEDBOEUF, qui succéda à Jean Massart au poste de bourgmestre de Jupille en 1878. Il était le fils d’un même Jean Théodore Piedboeuf créateur en 1853 d’une brasserie qui portera longtemps son patronyme. Notre ami et collègue de la commission d’histoire (CHL) a eu l’extrême gentillesse de nous documenter sur son ancêtre. En effet Jean Théodore Piedboeuf, fils, avocat de sa profession, et époux de Catherine Rasquinet était le frère du grand-père de notre collègue G-A. Piedboeuf.
Il habitait rue Gît-le-Coq, était aussi député à Bruxelles et membre du parti libéral. Il fut bourgmestre de Jupille du 28 août 1878 au 27 novembre 1879. Son mandat ne fut pas très long et se termina malheureusement suite à son décès à l’âge de 42 ans. Une photocopie de son acte de décès nous a été fournie par notre collègue. Sa tombe est encore existante dans l’ancien cimetière de Jupille.
Le successeur fut le nommé Jean-Louis Havart, cousin du précédent bourgmestre et aussi membre du parti libéral. Son mandat fut aussi plus long puisqu’il dirigea la commune du 2 avril 1880 au 10 avril 1891. Mieux connu par les anciens comme distillateur renommé Jean Louis Havart résidait dans une très belle propriété qui est devenue le siège de la dernière administration communale de Jupille. Actuellement, ce bel immeuble récemment rénové est devenu le siège du Foyer culturel de Jupille – Wandre.
photo de la famille Havart dans le jardin devant leur propriété, actuellement antenne administrative de Jupille.